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En librairie le 3 Mars 2016
ISBN
2-87623-647-9
Format
150x210
Page
152p.
Prix
17 €
Documents

Sortir du manichéisme
Des roses et du chocolat

Martine Storti

Après Charlie, après le 13 novembre, après Cologne…
C’est un livre pour celles et ceux, fort nombreux, qui en ont assez.
Assez des oppositions binaires et dogmatiques, des interdictions, des injonctions à être d’un camp ou d’un autre, d’un clan ou d’un autre.
Assez de ces intimidations qui nous aveuglent, qui visent à nous coincer, à nous obliger à dire blanc ou noir, à être pour ou contre, absolument, sans nuance. Autant d’affaiblissements face aux assassins. Autant d’impasses qui empêchent de penser le présent.
Assez de juger islamophobe toute critique de l’islam ou de rendre complice du terrorisme quiconque ne met pas les musulmans dans le sac du fanatisme islamiste.
Assez de voir dans les « issus de l’immigration » des menaces contre l’identité française ou de ne les regarder que comme des dominés et des victimes. Assez des concurrences identitaires, tandis que la peur de la différence (de religion, de culture) se conjugue avec la peur de l’indifférenciation (de sexe, de genre)
Assez des brouillages et des confusions délibérément entretenues, qui transforment tout défenseur du libéralisme culturel en acteur de la financiarisation du monde.
Ou qui font du féminisme tantôt l’autre nom du néocolonialisme, tantôt l’une des composantes d’une prétendue horreur sociétale, responsable de l’abandon du peuple et de la montée du Front national.
C’est un livre qui se tient autant à distance d’Alain Finkielkraut que d’Alain Badiou, de Jean-Claude Michéa que de Michel Onfray, autant à distance de Riposte laïque que des Indigènes de la République.
Du pain et des roses, voilà ce que réclamaient des ouvrières au début du xxe siècle. Faisant du sociétal l’ennemi du social, certains s’autorisent du peuple pour lui refuser les roses. Comparant le féminisme à du chocolat, d’autres veulent l’interdire aux femmes au nom de ce qui se donne pour une loyauté religieuse ou communautaire.
L’auteure propose un autre programme : respirer le parfum des roses et goûter la saveur du chocolat, c’est-à-dire réhabiliter l’émancipation, restaurer le collectif, retrouver l’universel.